Prix d'une VMC double flux : à quoi s'attendre ?

Le système de ventilation mécanique contrôlée (VMC) sert à renouveler l’air à l’intérieur de la maison. Son principe de fonctionnement consiste à évacuer l’air vicié et de faire entrer l’air neuf de l’extérieur.

Pour cela, les ventilations double flux sont équipées d’un moteur ainsi que de ventilateurs et de gaines répartis sur deux réseaux distincts.

Le premier réseau va faire sortir l’air vicié grâce aux bouches d’extraction placées dans les pièces humides (cuisine, salle de bains, buanderie). L’air ainsi extrait est acheminé vers une sortie en toiture.

Le deuxième réseau est donc relié à une prise d’entrée d’air ou un puits canadien. Des bouches d’insufflation vont charger l’air neuf dans les pièces de vie (séjour, chambre).

Installé dans un caisson, le moteur fait tourner l’ensemble des ventilateurs chargés de brasser l’air entrant ou sortant.

Les logements équipés d’appareils VMC double flux bénéficient d’un air intérieur plus sain et d’un meilleur confort.

Amélioration de la qualité de l'air avec la pose d'une VMC double flux

La présence de filtres écarte les pollens, moisissures, spores et de nombreuses bactéries. L’air insufflé à l’intérieur est donc plus sain. Par conséquent, la VMC double flux est particulièrement adapté aux logements des personnes asthmatiques ou souffrant d’allergies. Elle assure une ventilation optimale toute l’année, surtout pendant les périodes d’allergie saisonnières. 

💡 Notre conseil : il faut seulement veiller à changer les filtres 2 fois par an. Si ces derniers sont sales, cela risque de surcharger le moteur.

Économies d'énergie et de consommation grâce à la ventilation double flux

Au niveau de l’échangeur, le système VMC double flux peut récupérer jusqu’à 90 % de la chaleur de l’air sortant. Ces calories sont réinjectées dans l’air neuf, sans communication entre les deux réseaux d’air.

Dans un système VMC simple flux, l’air entrant est aussi froid que l’air extérieur, donc en hiver cela entraîne des courants d’air froids. Le chauffage doit être lancé à plein régime pour compenser. Avec une VMC double flux, l’air entrant est préchauffé, ce qui permet donc de réduire les besoins en chauffage.

Par ailleurs, la VMC double flux est compatible avec un puits canadien. Il est donc possible d’utiliser le système en été afin de rafraîchir l’intérieur du logement.

Concrètement, la VMC double flux permet de réaliser 15% d’économies d’énergie, soit jusqu’à 510€/an.

Une consommation électrique plus importante

Pour fonctionner en continu, les ventilations double flux ont besoin d’énergie. Cela implique une plus grande consommation en électricité. C’est l’un des principaux inconvénients d’une VMC. De plus, il ne doit pas s’arrêter pendant longtemps. En effet, un arrêt prolongé risque d’entraîner la formation de moisissure dans les réseaux.

La rentabilité de la VMC n’est pas garantie malgré les économies d’énergie qu’elle peut apporter. Il est donc plus judicieux de poser ce type de système uniquement dans les logements avec des problèmes d’aération.

Un matériel encombrant et difficile à mettre en place en rénovation

Le caisson abritant le moteur de la VMC prend beaucoup de place, de même que les gaines. Il faut donc disposer d’un espace suffisant et situé dans une pièce aérée et chauffée pour pouvoir l’installer correctement. 

Pour les mêmes raisons, il est difficile d’installer la VMC double flux en rénovation. Cela nécessite de nombreux travaux annexes. Ainsi, si l’installation d’une VMC dans le neuf coûte environ 2300 € selon l’Ademe, le prix grimpe facilement au-delà de 4000 € ou 5000 € en rénovation. Encore une fois, il est nécessaire de bien étudier l’opportunité d’un tel équipement.

Un entretien régulier nécessaire

La VMC double flux est dotée de filtres qui doivent être changés 2 fois par an. D’ailleurs, au moment de l’installation, il est recommandé de noter les références des filtres pour pouvoir en acheter le moment venu.

Cela représente une certaine contrainte et nécessite un vrai budget, sachant qu’un filtre coûte environ 20 € la pièce.

Une VMC double flux coûte en moyenne entre 3500 et 5500€. Le prix dépend de plusieurs facteurs.

Le type de VMC double flux : un modèle à récupérateur statique coûte généralement moins cher par rapport à une VMC thermodynamique qui peut être associée à une pompe à chaleur (PAC) réversible. En revanche, cette dernière apporte plus de confort et permet de réaliser plus d’économies.

Le type de logement : l’installation d’une VMC double flux est bien plus coûteuse en rénovation. Cela s’explique par les divers travaux annexes nécessaires pour caser le moteur et les gaines de l’appareil. En revanche, il existe des aides financières pour ce type de projet.

La complexité du chantier : il est plus facile d’installer une VMC dans une maison individuelle disposant d’une bonne hauteur sous-plafond. Si vous habitez en appartement, le projet est plus ardu, et peut donc s’avérer plus cher. 

La surface du logement : si votre logement exige une VMC de grandes dimensions et dotée d’une puissance élevée, cela va impacter son coût sur le court et le long terme. Elle sera plus chère à l’achat, et consommera également plus d’électricité pour fonctionner.

💡 Notre conseil : pour limiter la consommation de la VMC et du chauffage, il est important de bien isoler la maison.

Les artisans cetifiés RGE fournissent eux-mêmes le matériel, et proposent un prix incluant l’équipement et son installation. 

Plusieurs étapes sont nécessaires pour la pose de la VMC.

Tout d’abord, le moteur avec l’échangeur thermique ne doit pas être soumis aux températures hivernales. Autrement, son efficacité risque d’être considérablement réduite. 

Il doit par conséquent être installé dans une pièce chauffée, ou au moins à côté d’une pièce chauffée. Il peut s’agir des combles isolés ou d’une buanderie par exemple. Dans tous les cas, la pièce doit être accessible pour permettre la maintenance des appareils.

Il faut également veiller à ce que les gaines soient correctement mises en place et bien protégées. Elles doivent être réparties équitablement en réduisant les coudes au minimum. Afin d’éviter les risques de condensation, il faut choisir des gaines isolées ou calorifugées.

Enfin, l’échangeur de l’appareil doit être relié à l’évacuation des eaux usées, dans le but de pouvoir rejeter l’eau produite par la condensation lors de l’échange thermique.

L’installation d’une VMC double flux est éligible à MaPrimeRénov : vous pouvez obtenir jusqu’à 2500€ pour votre projet.

MaPrimeRénov pour la pose d’une VMC double flux en rénovation

Cette aide remplace le crédit d’impôt pour la rénovation énergétique (CITE) depuis quelques années. Son montant est fixé selon des conditions de revenus, conformément à un barème établi chaque année.

Voici les montants de MaPrimeRénov pour la mise en place d’un appareil VMC double flux :

• ménages très modestes : 2500€ ; 
• ménages modestes : 2000€; 
• ménages intermédiaires : 1 500€. 

⚠️ Attention : les ménages à hauts revenus ne sont pas éligibles.

Pour solliciter MaPrimeRénov’, il faut remplir les conditions suivantes :

• un logement construit depuis plus de 15 ans en France métropolitaine ou depuis 2 ans en métropole ;
• un logement occupé à titre de résidence principale, c’est-à-dire occupé pendant au moins 8 mois par an ;
• une demande effectuée par un propriétaire occupant ou bailleur ;
• des travaux prévus à être réalisés par un artisan RGE (reconnu garant de l’environnement).

Il faut prévoir à partir de 20 €/filtre tous les 6 mois pour l’entretien de sa VMC double flux. En effet, le changement de filtres est impératif pour assurer le bon fonctionnement de l’appareil et afin d’optimiser sa consommation énergétique.

L’entretien d’une VMC double flux doit être effectué de manière régulière pour éviter la formation de moisissures et assurer un bon débit d’air. En revanche, c’est gratuit, car vous pouvez le faire vous-même.

Il s’agit de dépoussiérer les bouches de soufflage et les bouches d’extraction assez souvent pour enlever les saletés. Pensez à bien suivre la notice du fabricant pour être sûr de procéder correctement.

Il faut également nettoyer les conduits tous les 5 à 10 ans. Vous pouvez confier cette tâche à un professionnel.

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