Chaudière basse température : réglementation et alternatives en 2025

Comment fonctionnent les chaudières basse température ?

Les chaudières basse température fonctionnent comme les chaudières traditionnelles, à la différence qu’elles produisent une eau de chauffage à température inférieure, généralement autour de 40 à 60 °C, contre 70 à 90 °C pour les modèles classiques.

Cette technologie permet de réduire les pertes thermiques et d'améliorer l'efficacité énergétique par rapport aux modèles classiques ou haute température. De fait, votre chaudière consomme moins d'énergie pour produire une eau à 50 °C que pour alimenter vos radiateurs d’une eau à 70 °C.

🔎 À noter : les chaudières basse température fonctionnent avec un circuit de chauffage central, pour alimenter des radiateurs à eau basse température ou un plancher chauffant hydraulique.

Quelles sont les différences avec un modèle à condensation ?

Contrairement aux chaudières à condensation, les modèles basse température ne récupèrent pas la chaleur latente des fumées et sont donc moins efficaces. En réutilisant la chaleur de ces fumées, les modèles à condensation atteignent en effet un rendement* supérieur, ce qui favorise les économies d'énergie.

Elles sont donc aujourd’hui largement préconisées par rapport aux systèmes qui chauffent seulement à basse température.

🔎 À noter : une chaudière à condensation peut chauffer à basse température !

Les chaudières basse température se déclinent en plusieurs types, principalement en fonction du combustible utilisé.

La chaudière gaz à basse température classique

Ces chaudières utilisent le gaz naturel ou le propane comme combustible. Elles sont compactes et offrent une montée en température rapide. Cependant, leur installation est de plus en plus restreinte en raison des réglementations environnementales.

La chaudière à condensation à basse température

Les chaudières à condensation, aussi dites à très haute performance énergétique (THPE) sont aujourd’hui favorisées par rapport aux technologies classiques ou basse température car elles sont plus efficaces. En prime, elles sont disponibles en version haute ou basse température.

Les chaudières bois à basse température

On retrouve 2 types de chaudières au bois sur le marché, pouvant toutes 2 chauffer votre logement à basse température selon le modèle : la chaudière à bûches et la chaudière à granulés.

Contrairement au modèle à gaz, ces systèmes sont éligibles à plusieurs aides puisqu’ils favorisent les économies d'énergie et utilisent le bois, un combustible écologique et renouvelable. Cependant, elles nécessitent un espace de stockage pour le combustible.

💡 L’astuce : la pompe à chaleur air-eau est une solution intéressante pour remplacer une ancienne chaudière gaz. Elle est en effet disponible pour un chauffage basse température et se raccorde également à un chauffage central, ce qui vous permettra de changer de chauffage sans nécessairement changer d’émetteurs.

L’interdiction de l’installation des chaudières basse température

Les chaudières basse température, bien qu'efficaces, ne répondent plus aux exigences environnementales actuelles.

Dans l’objectif de limiter les émissions de CO2, les nouvelles installations de chaudières basse température sont interdites depuis le 1ᵉʳ janvier 2022, et les aides financières pour leur installation ont été supprimées.

En 2025, cette interdiction s'étend à tous les types d’installation, qu’il s’agisse de constructions neuves ou de remplacements.

Que faire si l’on possède déjà une chaudière basse température ?

Rassurez-vous, cette interdiction ne s'étend pas aux installations existantes. Les foyers équipés de chaudières basse température peuvent continuer à les utiliser et ne sont pas obligés de les remplacer. En revanche, ils doivent respecter certaines obligations :

• sur l’entretien annuel obligatoire ;
   

• sur le remplacement en cas de panne majeure : si votre chaudière basse température ne peut pas être réparée, elle devra être remplacée par un autre équipement de chauffage.

Aujourd’hui, les réglementations françaises et européennes ont évolué pour favoriser des solutions de chauffage plus écologiques comme la pompe à chaleur, le chauffage au bois ou les systèmes solaires thermiques.

Le gouvernement encourage notamment la pose de ces équipements d'économies d'énergie par des aides financières pour la rénovation énergétique.

Avec la fin des chaudières basse température, voici les solutions alternatives qui fonctionnent avec un chauffage central, comme la chaudière basse température :

• les chaudières à condensation au gaz : elles offrent un rendement supérieur en récupérant la chaleur latente des fumées, permettant jusqu'à 25 % d'économies d'énergie supplémentaires ;
   

• les chaudières au bois (à bûches ou à granulés) : elles utilisent un combustible économique et écologique et génèrent jusqu'à 30% d'économies d'énergie ;
   

• les pompes à chaleur : elles exploitent les calories présentes dans l'air (pompe à chaleur air-eau), l'eau ou le sol (pompe à chaleur géothermique) pour chauffer le logement, permettant de réaliser jusqu'à 70 % d'économies d'énergie ;
   

• les chauffages solaires : ils utilisent l'énergie solaire pour produire de l’eau chaude sanitaire (chauffe-eau solaire) ou du chauffage (système solaire combiné) et permettent jusqu'à 75% d'économies d'énergie.

🔎 À noter : les chaudières à condensation au gaz sont exclues des dispositifs d’aides. Seules les chaudières hybrides (couplées à une pompe à chaleur) ou les chaudières au bois sont éligibles.

L’État encourage le remplacement des anciennes chaudières basse température par des systèmes plus performants via plusieurs aides :

• MaPrimeRénov’ : une aide de l’Anah (Agence nationale de l’habitat) accordée sous conditions de ressources pour les travaux de rénovation énergétique ;
   

• la prime énergie : aussi appelée prime CEE (ou Prime Effy chez nous !), elle repose sur le dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie et finance une partie de vos travaux ;
   

• la TVA à taux réduit : un taux à 5,5 % remplace les 20 % habituels pour abaisser le coût de l’achat du système et sa pose par un professionnel ;
   

• l'éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : un prêt bancaire dont les intérêts sont entièrement remboursés par l’État pour financer, entre autres, le changement de système de chauffage ;
   

• les aides locales : certaines régions, villes et communes proposent des subventions pour accompagner leurs habitants dans la rénovation de leur logement, par exemple en changeant de chauffage. Vous pouvez vous rapprocher de votre mairie pour en savoir plus.

🔎 À noter : chaque aide présente ses propres conditions d'éligibilité, mais toutes imposent que l’installation du nouveau chauffage soit réalisée par un professionnel certifié RGE (reconnu garant de l’environnement).

Le montant obtenu dépend du chauffage de remplacement. En 2025, vous pouvez par exemple obtenir :