La prime énergie pour la fenêtre triple vitrage : une subvention pour installer des vitrages performants
Sommaire
Des fenêtres mal isolées peuvent être responsables de 15% des déperditions énergétiques d’un logement. Si l’installation de fenêtres double vitrage est devenue une norme, dans certaines zones aux hivers rigoureux, les fenêtres double-vitrage peuvent ne pas suffire. Il faut alors opter pour des fenêtres triple-vitrage qui sont plus isolantes que celles à double vitrage. Seul bémol : leur prix, qui est aussi beaucoup plus élevé. Cependant, les aides telles que la prime énergie peuvent contribuer à réduire significativement ce prix.
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La prime énergie, un dispositif incitatif pour les travaux de rénovation énergétique
Instauré en 2006, le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE ou C2E) a été créé pour entraîner une diminution globale des dépenses énergétiques françaises. Depuis le 1er janvier 2015, la troisième période de ce dispositif a débuté, pour une durée de 3 ans. Les fournisseurs d’énergie (les obligés) se voient attribués par le gouvernement des objectifs pluriannuels (en kWh CUMAC) en fonction du volume de leurs ventes. S’ils ne les atteignent pas, ils doivent payer une compensation. Chaque obligé peut accumuler un certain nombre de kWh CUMAC en signant un contrat de partenariat avec des particuliers (les éligibles) pour la réalisation de travaux de rénovation énergétique. Dans le cadre de cet engagement contractuel, les obligés aident les éligibles à s’inscrire (étape obligatoirement réalisée avant la signature des devis) et le nombre de kWh CUMAC, correspondant aux travaux, est crédité à leur profit. Les éligibles reçoivent une prime liée à la nature des travaux.
La fenêtre triple vitrage, performante mais onéreuse
La fenêtre triple vitrage se compose de trois vitres (d’épaisseur variable) séparées par des espaces (lames d’air) remplis d’air ou de gaz tel que l’argon. Ses menuiseries peuvent être en PVC, aluminium, bois ou mixte bois-aluminium.
La fenêtre triple-vitrage a de très bonnes performances isolantes avec un coefficient de déperdition thermique (Ug) d’environ 0,6 à 0,9 W/m².K (il est généralement de 1,2 W/m².K pour du double vitrage). Elle permet de réaliser d’importantes économies d’énergie : ce vitrage diminue grandement les pertes thermiques en hiver tout en préservant l’intérieur des effets de la chaleur, en été.
Si elle a beaucoup d’avantages, la fenêtre triple-vitrage a aussi quelques inconvénients :
- elle a un coût bien plus élevé que celui de la fenêtre à double vitrage
- elle nécessite une forte dépense en énergie pour son cycle de vie
- son poids important peut demander des travaux de renfort du support
- elle diffuse peu la lumière du soleil
Le prix d’une fenêtre triple vitrage débute aux environs de 200 €. Les modèles les plus économiques sont ceux en PVC et les plus onéreux ceux en mixte bois et aluminium.
Les critères techniques spécifiques aux fenêtres avec vitrage isolant
Les fenêtres, d’une durée de vie conventionnelle de 24 ans, doivent être installées dans des bâtiments résidentiels, existants depuis au moins 2 ans, par un professionnel possédant une des qualifications reconnues par le gouvernement (arrêté du 18 juillet 2014, notamment le décret n° 2014-812). Il faut impérativement changer l’ensemble de la fenêtre.
Les valeurs requises pour le facteur solaire (Sw) et le coefficient de transmission surfacique (Uw) sont :
- Sw ≥ 0,3 et Uw ≤ 1,3 W/m2.K
ou
- Sw ≥ 0,36 et Uw ≤ 1,7 W/m2.K
Un document doit attester de la réalisation des travaux et spécifier le nombre de fenêtres installer (modèle et marque) et les valeurs de Sw et Uw de chaque équipement.
Le volume de certificats délivrés (en kWh CUMAC) dépend de la zone climatique de résidence et du mode de chauffage (combustible ou électricité). Il varie entre 2 800 et 8 200 kWh CUMAC par fenêtre.
Toutes les aides nationales disponibles pour les fenêtres
La prime énergie n’est pas le seul dispositif existant pour financer l’achat de fenêtre triple vitrage. On peut notamment bénéficier du taux de TVA réduit (5,5%) ou encore d’un CITE (crédit d’impôt transition énergétique). Le CITE, applicable jusqu’à fin décembre 2017, permet de déduire de l’impôt sur le revenu 30% du montant TTC des dépenses engagées. Ces frais sont calculés après déduction des éventuelles subventions reçues par ailleurs. Le montant des dépenses est plafonné, sur une durée de cinq années consécutives, en fonction des membres du foyer fiscal.
On peut enfin demander un éco-prêt à taux zéro, dispositif valable jusqu’au 31 décembre 2018, accessible sans condition de ressources.
Il n’est cependant pas possible d’associer une demande de prime énergie avec une aide de l’Agence Nationale de l’Habitat.
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