Comment installer un poêle à bois et combien coûte ça coûte ?

Performant, écologique et économique, le poêle à bois peut être installé dans tous types de logements pour un chauffage confortable et une ambiance chaleureuse. Normes à respecter, étapes du chantier et prix : on fait le point sur l'installation de ce système de chauffage d'appoint !

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Peut-on installer soi-même son poêle à bois ?

Il n'est pas obligatoire de faire appel à un artisan pour la pose d'un poêle à bois. Le recours à un professionnel reste tout de même fortement conseillé, car l'installation est soumise à de nombreuses normes de sécurité.

Faire appel à une entreprise professionnelle apporte en effet la garantie :

• d'une pose sécurisée du poêle afin de limiter les risques d'incendie ;
• de la qualité du chantier ;
• d'un accès aux aides financières disponibles ;
• du confort thermique qui s'ensuit pour le foyer.

Est-il obligatoire de faire installer son poêle par un professionnel RGE ?

Les installateurs certifiés RGE (Reconnus Garants de l'Environnement) sont spécialisés dans la pose d'équipements de chauffage utilisant les énergies renouvelables et reconnus comme tels par l'État.

Ce label est donc non seulement un gage de qualité pour vos travaux, mais également une condition pour bénéficier d'aides financières et réduire le coût de votre projet.

Les installateurs certifiés RGE Qualibois sont spécifiquement formés pour la pose d'un chauffage au bois !

Vous restez toutefois libres de choisir une entreprise non certifiée RGE pour installer votre poêle. Le cas échéant, assurez-vous tout de même de sélectionner une entreprise de confiance et gardez en tête que vous ne pourrez pas prétendre aux aides pour vos travaux de rénovation énergétique.

Schéma de fonctionnement d'un poêle à bûches

La pose d'un poêle à bois doit respecter la norme NF DTU 24.1 sur la réglementation pour la mise en place ou la rénovation de conduits de fumée et leur raccordement.

Les règles sur la mise en place du conduit

Le conduit installé ou rénové doit respecter les normes en vigueur pour une évacuation sécurisée des fumées de combustion. Ainsi :

• la sortie du conduit à l'extérieur de la maison doit être supérieure ou égale à 40 cm par rapport à la hauteur du faîtage de la toiture ;
   
• le conduit doit être parfaitement étanche et un test d'étanchéité doit être réalisé tous les 3 ans ;
   
• pour tuber un conduit existant dans le cas du remplacement d'un précédent poêle ou d'une cheminée, il faut préalablement ramoner le conduit et prévoir un tubage sur toute sa longueur ;
   
• le conduit doit être marqué d'une plaque signalétique désignant la distance de sécurité entre le poêle et un matériau inflammable, la température maximale de fumée qu'il peut supporter, ainsi que sa résistance à la pression, aux condensats, à la corrosion et aux feux de cheminée.

Les normes sur les distances de sécurité

Les distances de sécurité recommandées varient d'un équipement à l'autre. Toutefois :

• la plaque de protection au sol en matériau incombustible doit au moins dépasser les dimensions du poêle de 20 cm sur le côté et de 30 cm sur le devant ;
   
• aucun meuble ne doit être placé à moins d'un mètre du poêle ;
   
• une distance équivalente à 3 fois le diamètre du tuyau de raccordement doit être respectée entre le poêle et le mur contre lequel il est installé.

⚠️ Attention : l'entretien du poêle à bois est, lui aussi, obligatoire. Votre appareil doit être inspecté annuellement par un professionnel, mais aussi faire l'objet de 2 ramonages, dont un pendant la période de chauffe.

Votre installateur doit respecter plusieurs étapes pour procéder à l'installation de votre poêle à bois.

1. Choisir l'emplacement du poêle à bois

Le poêle doit être installé de manière à respecter les normes de sécurité imposées par la réglementation, mais également à chauffer convenablement l'espace dans lequel il sera installé. Veillez donc à :

• respecter les distances de sécurité recommandées par le fabricant par rapport aux murs ou aux meubles dans la pièce ;
   
• privilégier un emplacement central : les poêles chauffent par rayonnement et doivent donc être installés au bon endroit pour chauffer un maximum de surface ;
   
• placer l'appareil proche d'un conduit existant ou dans un emplacement où il est possible de le créer ;
   
• l'installer sur un sol assez solide pour supporter le poids de l'équipement, qui peut peser 100 à 300 kg environ.

2. Préparer les sols et les murs en fonction des distances de sécurité

Votre nouveau poêle ne peut pas être installé sur tous les types de sols (parquet en bois et moquette notamment) sans qu'il soit recouvert d'un matériau de protection ininflammable ou à proximité d'un mur non protégé contre la chaleur.

Souvent faite d'acier ou de verre, la plaque de protection au sol doit être plus large que les dimensions du poêle pour éviter le risque d'un départ de feu. Pour savoir quelles mesures choisir pour votre poêle, consultez les distances de sécurités indiquées par le fabricant de votre appareil de chauffage.

Même rengaine pour les murs à proximité du poêle, qui doivent être protégés par un écran thermique afin d'éviter tout risque d'incendies liés au rayonnement de l'appareil.

3. Installer le conduit de fumée

Un conduit doit être prévu pour assurer la sortie des fumées de combustion à l'extérieur de la maison. Il est possible : 

1. d'utiliser un conduit de cheminée existant s'il a été jugé conforme et qu'un tubage a été réalisé ;
2. de créer un nouveau conduit dans le respect de la norme NF DTU 24.1.

4. Raccorder le poêle au conduit

Le raccordement du poêle au conduit peut être réalisé une fois ce dernier installé. L'artisan devra alors suivre les recommandations fournies par le fabricant concernant les diamètres de sécurité et les matériaux à utiliser.

Pour garantir l'efficacité du raccordement et éviter toute sortie de fumée entre les deux conduits, il est recommandé de mettre en place un joint d'étanchéité.

💡L'astuce : pour un rendement* optimal de votre poêle à bois, utilisez un bois dur (châtaigner, chêne, peuplier) et sec (taux d'humidité inférieur à 20 %). Vous pouvez stocker vos bûches à l'extérieur de la maison si elles sont bien à l'abri de la pluie, ou prévoir un espace de stockage dans votre logement.

*Le rendement énergétique désigne le rapport entre l’énergie nécessaire à un équipement pour fonctionner (l'énergie absorbée) et sa capacité à produire lui-même de l’énergie (l'énergie utile).

5. Vérifier la bonne ventilation du poêle

Pour un fonctionnement optimal et sécurisé du poêle, celui-ci doit recevoir un apport d'air frais, soit par une arrivée d'air dédiée, soit par une prise d’air dans la pièce.

Une bonne ventilation permet ainsi d'éviter les refoulements de fumée dans le logement : vous respirez un air sain et votre équipement bénéficie de meilleures performances.

6. Procéder à la mise en service et aux dernières vérifications

L'installation de votre poêle est désormais terminée !

Il est alors d'usage pour le professionnel d'assurer sa mise en service, afin de vérifier le bon fonctionnement du dispositif de chauffage et de pouvoir agir directement en cas de dysfonctionnement.

C'est également à cette étape qu'il peut vérifier l'absence de fuites et mesurer les niveaux de monoxyde de carbone lorsque le poêle fonctionne pour assurer votre sécurité. 

🎬 Résumé en une minute d'un chantier d'installation d'un poêle à granulés 👇

Si vous souhaitez remplacer un vieux poêle à bois par un modèle plus performant, l'installation sera généralement simplifiée, car votre logement sera déjà équipé d'un conduit d'évacuation.

L'installateur devra néanmoins s'assurer que le conduit existant est adapté au nouveau poêle et le tuber, mais aussi que les distances de sécurité à respecter sont identiques avant d'installer l'appareil au même emplacement.

Si tout est en ordre et que les murs et sols sont également prêts à accueillir votre nouveau poêle, les étapes d'installation seront presque les mêmes que pour une première pose :

• dépose de l'ancien poêle ;
   
• vérification des distances de sécurité et de la résistance à la chaleur des murs et des sols à proximité du poêle ;
   
• ramonage et tubage du conduit de fumées existant ;
   
• pose du nouveau poêle ;
   
• raccordement du poêle au conduit ;
   
• mise en service et vérifications.

Combien coûte un poêle à bois ?

En fonction de la technologie choisie, de sa puissance et de sa marque, le prix d'un poêle à bois peut s'étendre entre 2 500 et 7 000 €.

Il est donc moins cher qu'un poêle à granulés (ou "poêle à pellets"), dont le prix se situe entre 3 500 et 8 000 €.

Quel budget prévoir pour faire installer son poêle à bois par un installateur ?

Ce tarif va principalement dépendre de l'installateur sélectionné et de la complexité de la pose. Le devis sera par exemple plus élevé si l'artisan doit créer un conduit d'évacuation plutôt qu'utiliser celui d'une cheminée existante ou d'un ancien poêle. 

Ainsi, et sans compter la mise en place d'un conduit d'évacuation des fumées, le prix d'installation pour un poêle à bois peut s'étendre entre 1500 et 3000€.

🔎 À noter : vous devrez également prendre en compte le coût d'entretien de votre équipement. Comptez entre 150 € et 300 € en moyenne pour la visite de maintenance annuelle et entre 50€ et 120€ pour un ramonage.

Quelles sont les aides pour réduire le devis d'un poêle à bois ?

Du fait de son fonctionnement écologique, le poêle à bois fait l'objet de plusieurs aides financières, dont le montant total peut grimper jusqu'à 2 600€ en fonction des revenus de votre ménage :

• une Prime Effy : dépendante du dispositif des CEE (Certificats d'Économies d'Énergie), notre prime vous permet de bénéficier de jusqu'à 800€ dans le cadre de l'installation d'un poêle à bûches ;
  
   
• MaPrimeRénov' : calculé en fonction de vos revenus, le montant de cette aide de l'Anah (Agence Nationale de l'Habitat) grimpe jusqu'à 1 800 € pour la pose de ce type de poêle ;
  
   
• une TVA à taux réduit : votre devis profite d'une TVA au taux de 5,5 % en lieu et place du taux habituel de 20 % ;
  
   
• l'éco-prêt à taux zéro dit "éco-PTZ" : il vous permet d'emprunter jusqu'à 15 000 € sans payer d'intérêts lors de son remboursement sous 20 ans.

🔎 À noter : pour prétendre à ces primes et subventions, le rendement de votre poêle doit être d'au moins 70% et l'appareil doit avoir été installé par une entreprise RGE.