Tout savoir sur la combustion dans un poêle à bois
Sommaire
Le poêle à bois produit de la chaleur grâce à la combustion du bois qui lui sert de combustible. Facile en apparence, le phénomène de combustion est pourtant bien compliqué et suscite souvent des questions. Nous traitons ci-dessous celles qui nous reviennent le plus souvent.
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Quel est le principe de la combustion ?
La combustion est un phénomène complexe qui consiste à transformer une matière organique en plusieurs éléments simples. Il s’agit d’une réaction chimique qui a lieu à température élevée entre un combustible (le bois) et un comburant (l’oxygène contenu dans l’air). C’est pourquoi les poêles disposent d’une arrivée d’air pour pouvoir les alimenter en comburant. Le chauffage du bois produit une réaction inverse à celle de la photosynthèse. La combustion dégage du dioxyde de carbone et de la vapeur d’eau, et produit des déchets minéraux sous la forme de cendres et de poussières.
La combustion du bois se déroule en 3 étapes :
- jusqu’à 250°C, le séchage : l’eau contenue dans le bois s’évapore
- entre 250°C et 800°C, la pyrolyse : cette réaction chimique transforme le bois en éléments gazeux. Le bois s’enflamme à partir de 300°C, produisant des flammes bleues à leur température maximale, puis des flammes jaunes qui correspondent à l’évaporation des goudrons
- entre 800°C et 1100°C, l’oxydation : le résidu restant après la pyrolyse ne dégage plus de flammes, c’est le charbon de bois qui se transforme en braises par incandescence
Comment installer le conduit d’évacuation des fumées pour assurer un bon tirage ?
Qu’est-ce le tirage ?
Le tirage d’un poêle à bois est l’aspiration produite par le conduit de cheminée. Il permet d’évacuer le dioxygène présent dans l’air pour garantir une bonne combustion. Il s’agit en réalité d’un courant d’air produit par la différence de température entre l’air extérieur et la fumée présente à l’intérieur du conduit.
Les facteurs importants qui influent sur le tirage sont les conditions atmosphériques (le vent), la température du poêle ou l’apport en air de la pièce.
L’évacuation des fumées produites par la combustion du bois assure le bon fonctionnement d’un poêle à bois.
Le conduit d’évacuation des fumées
L’évacuation des fumées de la combustion se fait par le biais d’un conduit de cheminée. Si ce conduit n’existe pas, il faudra le créer. Il peut être maçonné ou métallique.
S’il s’agit d’un conduit maçonné, il est conseillé de le tuber. Cette opération consiste à insérer à l’intérieur un conduit en inox rigide ou flexible qui garantira l’étanchéité de votre conduit. Il n’est pas obligatoire de tuber un conduit, mais l’installateur doit dans tous les cas vous garantir une parfaite étanchéité de votre conduit. L’isolation du conduit permet de limiter le refroidissement des fumées pour éviter la formation de suies.
Ce conduit doit dans l’idéal être d’une hauteur de 4 mètres. Un conduit trop court altère la qualité du tirage. Le conduit doit être sécurisé dans un caisson de protection résistant au feu. Il doit à la fois pouvoir assurer un bon tirage et résister aux fortes températures provoquées par la combustion du bois.
Il faut être attentif à la section de conduit indiquée par le constructeur du poêle. Il s’agit d’une section minimale préconisée. Il est possible d’utiliser une section supérieure à celle conseillée.
Qu’est-ce que la double combustion et quel est son intérêt ?
La double combustion, parfois appelée post-combustion, est plus complète qu’une combustion simple. Elle permet de brûler les gaz partiellement utilisés lors de la première combustion et augmente ainsi le rendement* du poêle à bois, tout en limitant sa pollution atmosphérique. Elle permet également de limiter l’encrassement du poêle et du conduit d’évacuation des fumées.
Une température de 600°C est nécessaire pour permettre l’inflammation des gaz restants. Il est nécessaire que le poêle soit parfaitement étanche pour atteindre cet objectif. La postcombustion demande également une seconde arrivée d’air. En effet, c’est à cause d’un apport insuffisant en comburant que la première combustion est incomplète.
La difficulté de la double combustion consiste à assurer cet apport supplémentaire en comburant tout en atteignant une température très élevée. C’est pour cela que certains poêles sont conçus spécialement pour permettre une double combustion.
Les signes que la postcombustion a bien eu lieu, ce sont des cendres blanches dans le bac à cendres, des flammes orangées et des fumées transparentes lors de la combustion.
*Le rendement énergétique désigne le rapport entre l’énergie nécessaire à un équipement pour fonctionner (l'énergie absorbée) et sa capacité à produire lui-même de l’énergie (l'énergie utile).
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