Puits canadien : et l'air circule chez vous à moindre coût !
Sommaire
Vous êtes à la recherche d’un moyen efficace, économique, écologique et rentable de réduire les pertes thermiques liées au renouvellement de l’air dans votre logement. Vous a-t-on déjà parlé du puits canadien ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur ce dispositif ingénieux : avantages, fonctionnement, utilisation, installation, entretien…
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Qu’est-ce qu’un puits canadien ?
Un puits canadien, également connu sous le nom de puits provençal ou puits climatique, est un système de ventilation géothermique. Il utilise l’inertie thermique du sol pour amortir les variations de température de l’air diffusé : le réchauffer ou le rafraîchir en fonction des saisons.
Quel est son principe de fonctionnement ?
Un puits canadien se compose :
- D’une prise d’air située à l’extérieur qui aspire l’air. Celle-ci a un filtre et une grille qui empêchent les bestioles, les poussières et bactéries d’entrer à l’intérieur.
- De tubes ou conduits d’air enterrés à côté du logement à l’intérieur desquels l’air aspiré circule et est réchauffé ou refroidi selon la saison avant d’être insufflé à l’intérieur du logement.
- D’un regard de visite qui permet de vérifier l’installation en cas de besoin.
- D’un by-pass muni d’une bouche d’air secondaire qui permet de dérouter le circuit du puits canadien lorsqu’il n’est pas nécessaire de l’utiliser comme c’est le cas en inter-saison, et de prélever directement l’air extérieur et le diffuser tel quel dans le logement.
- D’un ventilateur qui facilite la distribution de l’air à l’intérieur du logement et qui permet de réguler le débit d’insufflation.
- D’un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC) en complément pour assurer une bonne circulation de l’air dans tout le logement.
Il faut comprendre ici que l’usage d’une VMC n’est pas obligatoire, mais fortement recommandé pour optimiser les performances du puits canadien.
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👉 Préchauffer ou pré-rafraichir : comment ça marche ?
À quelques mètres en dessous de la surface du sol, la température est plus ou moins constante tout au long de l’année : entre 10 et 15 °C. On appelle ce phénomène le déphasage du sol. C’est à cette distance que les tuyaux du puits canadien sont enterrés.
Durant l'hiver, l'air extérieur est généralement plus froid que le sol. Grâce au puits canadien, cet air est préchauffé par la température du sol avant d'être introduit dans la maison. Par contre, durant l'été, l'air extérieur tend à être plus chaud que le sol. Dans ce cas, le puits canadien le pré-refroidit grâce à la température plus fraîche du sol avant de le faire entrer dans la maison.
Dans les 2 cas, l’air n’arrive pas complètement chaud/froid. La différence entre la température désirée et celle de l'air insufflé est moins prononcée qu'elle ne l'aurait été sans l'usage du puits canadien. Par conséquent, les besoins en chauffage ou en climatisation se trouvent significativement diminués.
📌 À retenir : le puits canadien agit comme un échangeur thermique air-sol qui permet de moduler la température de l’air entrant dans le logement. Il ne remplace pas le chauffage ou la climatisation, c’est un système complémentaire qui préchauffe ou pré-refroidit l’air. Il contribue à un meilleur confort thermique en minimisant les fluctuations de température dues au renouvellement de l'air, et il réduit significativement les besoins en chauffage et en climatisation, ce qui permet de réaliser d'importantes économies d'énergie.
Une VMC simple ou double flux : laquelle choisir ?
La VMC a pour rôle d’extraire l’air vicié ou pollué des pièces humides et de faire entrer de l’air neuf et filtré dans les pièces sèches à vivre. La différence entre la VMC simple flux et la VMC double flux réside dans le fait que le modèle à double flux est équipé d’un échangeur thermique. Celui-ci permet de transférer les calories ou la fraîcheur de l’air vicié à évacuer à l’air neuf à insuffler. Cela favorise l'amélioration du confort thermique à l'intérieur du logement et réduit les besoins en chauffage et climatisation, à l'instar de ce que fait un puits canadien.
Il n'y a pas d'exigence précise concernant le système de ventilation à installer. Cependant, comme vous l'aurez sans doute deviné, la VMC double flux offre davantage de bénéfices. En optant pour celle-ci, vous augmenterez significativement votre confort thermique et optimiserez vos économies d'énergie.
Différents types de puits canadiens
Il existe deux types de puits canadiens : la version à air et la version à eau glycolée. Ci-dessous leurs différences :
- Un puits canadien à air fait circuler l’air directement dans des conduits enterrés rigides. Il est plus simple à installer, mais plus sensible aux variations de température extérieure et aux pertes de charge.
- Un puits canadien à eau glycolée fait circuler un liquide antigel (eau + glycol) dans des conduits enterrés. Le liquide échange sa chaleur avec l’air neuf grâce à un échangeur thermique situé dans la maison. Ce type de puits canadien nécessite une pompe pour faire circuler le liquide, et pour fonctionner correctement, le circuit de conduits doit être mis sous pression. Il est donc plus complexe à installer, mais plus performant et plus stable que la version à air.
Quel budget prévoir pour la mise en place d’un puits canadien ?
Le prix d’un kit complet de puits canadien varie de 1500 € à 4500 € selon la taille de l’installation et le matériau qui le constitue. Ce budget n’inclut pas la pose, le terrassement, le paramétrage et les travaux annexes qu’un tel projet peut induire. Selon le cas, le prix final (tout compris) peut aller du double ou triple. Il faut donc toujours se préparer pour éviter les mauvaises surprises.
Très important ! Comparez toujours plusieurs devis pour être sûr de choisir la meilleure offre.
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Puits canadien : aides financières et potentiel de rentabilité.
Bien que le puits canadien soit un équipement écologique (il préchauffe et pré-rafraîchit l’air au moyen d’une énergie renouvelable, gratuite et inépuisable : la chaleur du sol), il n’existe pas d’aides publiques pour financer son installation.
Toutefois, même s’il requiert un investissement conséquent, il faut toujours garder en tête que c’est un équipement rentable. Il a un COP ou coefficient de performance* compris entre 10 et 20 (contre 2 à 5 pour la plupart des équipements de chauffage ou de climatisation réversibles), et peut vous faire économiser jusqu’à 20 % de chauffage/climatisation, voire plus si vous l’utiliser en complément d’une VMC double flux.
Si vous vous chauffez ou climatisez avec des équipements performants et économiques tels que la pompe à chaleur, le poêle à bois, la chaudière à la biomasse, le chauffage solaire, etc., vous maîtriserez encore mieux vos dépenses de chauffage/climatisation.
* 💡 Le coefficient de performance (COP) désigne le rapport entre la quantité d’énergie thermique produite par l’appareil et la quantité d’énergie électrique consommée pour le faire fonctionner. Oui ! Le puits canadien consomme de l’électricité pour faire circuler l’air depuis les conduits enterrés jusqu’à la maison et le liquide glycolé (cas du puits canadien à eau glycolée). Un COP situé entre 10 et 20 signifie que pour 1 kWh d’électricité consommée, le puits canadien peut restituer 10 à 20 kWh de chaleur. Efficace n’est-ce pas
Conseils d’installation et d’entretien
L'installation d'un puits canadien est un projet complexe qui requiert une planification minutieuse et l'intervention d'un professionnel qualifié comme un artisan RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Un seul faux pas suffit pour compromettre la performance du dispositif ainsi que la qualité (salubrité, fiabilité) de l’air qu’il diffuse.
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Installation d’un puits canadien
Un puits canadien nécessite une surface assez grande et dégagée pour l’enfouissement des conduits extérieurs. Il faut également tenir compte des contraintes techniques liées au sol, à la topographie, à l’exposition au vent, etc. Voici tout ce qu’il faut savoir pour bien l’installer :
- Faire réaliser une étude thermique préalable pour dimensionner correctement le puits canadien en fonction des besoins, de la structure et de la configuration du logement.
- Choisir un emplacement adapté pour la prise d’air : elle doit être située à au moine 1,4 m du sol et éloignée des sources de pollution (route, cheminée, etc.), orientée au nord ou à l’est pour éviter le réchauffement solaire, protégée du vent dominant et des intempéries.
- Enterrer les conduits à au moins 1,5 m de la surface pour atteindre la partie du sol où la température reste constante toute l’année.
- Prévoir une longueur moyenne de conduits égale à 35 m (25 m au minimum). Il faut garder en tête que plus les conduits sont longs et larges, plus l’échange thermique est important.
- Respecter une distance minimale entre les conduits extérieurs et les autres réseaux enterrés (eau, gaz, fosse septique, etc.) pour éviter les interférences ou les dommages.
- Prévoir une pente minimale de 2% pour les conduits afin de favoriser l’évacuation des condensats vers un puisard ou un drain (indispensable pour éviter la formation de moisissures et d’humidité).
- Utiliser des conduits en PEHD (polyéthylène de haute densité) ou en grès vitrifié avec des joints étanches pour éviter les fuites d’air ou les infiltrations d’eau, de radon*...
- Prévoir un regard de visite à chaque changement de direction ou de diamètre des conduits extérieurs pour faciliter l’inspection et le nettoyage. Un regard doit avoir une ouverture de 300 x 100 mm au minimum et doit être parfaitement étanche.
*Radon : un gaz radioactif qui provient de la désintégration naturelle de l’uranium présent dans certains sols et roches.
⚠️ Attention ! Les conduits ne doivent en aucun cas passer sous le logement. Il peut, en effet, arriver qu’ils captent la chaleur à l’intérieur et la refroidissent. Or, cela va à l’encontre des objectifs visés.
Installer un puits canadien en construction ou en rénovation ?
Pour toutes les raisons citées ci-dessus, il est toujours préférable que l’installation d’un puits canadien soit pensée au moment même de la conception des plans du logement. Il n’est pas impossible de le faire en rénovation, mais il faut se préparer à dépenser une certaine somme parce que les travaux seront plus complexes. Et ce, surtout s’il y beaucoup d’aménagements sur le terrain qui va accueillir les travaux (arbres, haies, arbustes, aires de jeu, etc.).
Entretien d’un puits canadien
Pour garantir la performance, le bon fonctionnement et la longévité d’un puits canadien, il faut l’entretenir régulièrement. Pensez à :
- Nettoyer le filtre de la prise d’air environ 3 fois par an et à le remplacer tous les ans pour assurer un air sain.
- Nettoyer les conduits tous les 2 ans environ pour éviter l’accumulation de poussière ou de moisissure. Il faut utiliser un aspirateur ou un jet d’eau pour les débarrasser des impuretés.
- Nettoyer les bouches d’extraction tous les 3 mois.
- Vérifier l’étanchéité des joints et l’absence de fuites ou d’infiltrations.
- Contrôler le bon fonctionnement du by-pass et du système de régulation.
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