Nous répondons à toutes vos questions sur le poêle à bois
Sommaire
Si vous avez un poêle à bois, vous avez éventuellement quelques questions qui vous taraudent, par exemple : quels types de bois utiliser pour mon poêle ? Quelles précautions prendre pour utiliser votre poêle avec une VMC ? Pourquoi votre poêle à bois ne chauffe-t-il pas correctement ? Etc. Nous vous proposons nos réponses ci-dessous.
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Quels types de bois utiliser pour mon poêle ?
Pour obtenir une bonne combustion et un rendement optimal*, il est indispensable d’utiliser un combustible de qualité.
Dans le cas du poêle à bois, nous vous recommandons d’utiliser du bois de chauffage de qualité et sec.
- Utiliser du bois destiné au chauffage: il faut donc proscrire tout bois de récupération (morceaux de meubles, déchets de chantier, etc.). Leur combustion pourrait dégager des fumées toxiques issues des vernis, colles ou autres polluants.
- Utiliser du bois de qualité: il faut utiliser des bûches provenant d’essences de bois de qualité. Les bois durs comme l’érable, le chêne ou le merisier brûlent lentement et procurent une chaleur plus homogène. Les bois tendres, plus résineux, s’enflamment facilement et brûlent vite, mais ont tendance à encrasser votre poêle. Il est préférable d’alterner les bois durs et les bois tendres pour assurer une combustion complète et un bon rendement.
- Utiliser du bois bien sec: la principale cause d’une mauvaise combustion est l’utilisation de bois trop humide. Le rendement est alors très médiocre, on constate un dégagement de fumée dans la pièce et de mauvaises odeurs. Les bois humides encrassent et oxydent le poêle sur le long terme. L’achat de bois conformes à la norme NF garantit de bonnes performances et un taux d’humidité inférieur à 20%. Si vous vous procurez votre bois vous-même, laissez-le sécher entre 12 et 24 mois avant de l’utiliser. Le temps de séchage dépend de l’essence du bois.
*Le rendement énergétique désigne le rapport entre l’énergie nécessaire à un équipement pour fonctionner (l'énergie absorbée) et sa capacité à produire lui-même de l’énergie (l'énergie utile).
Quelles précautions faut-il prendre pour utiliser le chauffage au bois avec une VMC ?
Depuis 1982, il est obligatoire pour chaque habitation de disposer d’un système d’aération général et permanent. La Ventilation Mécanique Contrôlée, ou VMC, permet d’assurer le renouvellement de l’air dans toutes les pièces de l’habitation.
Lors de l’achat d’un poêle à bois, il faut vérifier le volume de sa consommation d’air. La VMC extrayant l’air usagé de la maison, le risque est de provoquer une dépression d’air dans la pièce si les réglages sont inappropriés. La combustion ne pourra avoir lieu, faute d’oxygène. Le feu aura tendance à s’éteindre facilement, ou ne prendra pas.
Pour vérifier les réglages, il suffit d’ouvrir une fenêtre de la maison. Si le feu redémarre, il y avait bien un manque de comburant.
La VMC simple flux permet de calculer facilement le volume d’air extrait. Il est directement dépendant du nombre d’aérations et de leur dimension.
Dans le cas d’une VMC double flux, les volumes d’air entrant et sortant sont très bien maîtrisés, et l’air vicié est récupéré par un échangeur thermique. Il est préférable de demander conseil avant l’acquisition de son poêle à bois pour s’assurer d’ajuster au mieux les paramètres de sa ventilation et de ne pas créer de déséquilibre.
Quelle est la durée de vie d’un poêle à bois et comment la prolonger ?
Utilisé correctement, un poêle à bois a une durée de vie assez longue. On l’estime à plus de 10 ans. Un changement de poêle s’explique la plupart du temps par le fait que l’ancien est devenu obsolète et ne correspond pas aux performances offertes par un poêle récent.
Changer un poêle dans le cadre de travaux de rénovation énergétique ouvre droit à des aides de l’État sous certaines conditions.
Pour augmenter la durée de vie de votre poêle à bois, il faut :
- Eviter de l’utiliser en sous régime: un poêle à bois utilisé en sous-régime se détériore rapidement, choisissez une puissance adaptée à la dimension de l’espace à chauffer.
- Eviter d’y brûler du bois humide ou trop tendre (résineux) : la combustion de bois trop humide est une cause très fréquente d’endommagement des poêles. Si vous ne brûlez que des bois résineux, le poêle s’encrassera également rapidement. Privilégiez donc les bois durs (érable, chêne, merisier etc.) et limitez-vous aux bois secs.
- Entretenir régulièrement votre appareil: en procédant à deux ramonages par an et en le nettoyant régulièrement. Le ramonage consiste à éliminer les suies et les dépôts qui peuvent s’accumuler dans le conduit de la cheminée en nettoyant sa paroi intérieure. C’est une opération d’entretien obligatoire dont la règlementation est fixée localement au niveau municipal ou départemental. Le ramonage doit être réalisé par un professionnel, qui remet à l’occupant ou au propriétaire du logement un certificat de ramonage.
Pourquoi mon poêle ne chauffe-t-il pas correctement ?
Les trois questions principales à se poser si le poêle ne chauffe pas assez sont :
- l’apport en oxygène est-il suffisant ?
- le foyer du poêle parvient-il à atteindre une température suffisante ?
- le combustible est-il adapté ?
Un poêle à bois doit être installé dans une pièce centrale de la maison en rez-de-chaussée. Pour obtenir une bonne diffusion de la chaleur, il faut l’utiliser dans une maison bien isolée, disposant, par exemple, de doubles vitrages. Si le poêle ne chauffe pas bien, vérifiez que sa dimension et sa puissance sont adaptées au volume que vous souhaitez chauffer. Un poêle sous-dimensionné ne sera pas suffisant pour chauffer une grande pièce.
Si le feu ne prend pas ou s’éteint rapidement, vérifiez le taux d’humidité de votre bois ou les réglages de votre VMC. Il faut penser à ouvrir les entrées d’air lors de chaque rechargement en bois.
Un conduit d’évacuation trop long peut provoquer un tirage trop important, ne permettant pas une combustion optimale. Le bois se consume alors trop vite et n’a pas le temps de générer suffisamment de chaleur.
Pourquoi mon poêle dégage-t-il de la fumée dans la pièce ?
Un dégagement de fumées dans la pièce lors de la combustion peut s’expliquer de différentes manières :
- si c’est le premier allumage de votre poêle, ces fumées, accompagnées d’une odeur désagréable, sont tout à fait normales : elles proviennent de l’élimination des graisses et des gaz de la peinture du poêle et disparaîtront dès le rodage de votre appareil effectué
- vous n’avez peut-être pas pensé à ouvrir les entrées d’air du poêle lors de son rechargement en bois
- rechargez le poêle uniquement lorsque le bois est consumé (transformé en braises)
- le tirage est insuffisant, à cause d’une VMC, d’un conduit trop court ou coudé
- un bois humide provoque des dégagements de fumées et encrasse le poêle
Si les fumées provenant de votre cheminée sont noires, grises ou même blanches, la combustion n’est pas optimale. Elle est également polluante. Une combustion écologique et performante produit en sortie de toit une fumée à peine visible.
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